Du 10 au 12 juillet s’est tenue, à l’école de service social à Paris, la 3e session de formation du projet Erasmus-DLIS. L’école a accueilli les 6 organisations partenaires pour échanger sur la dématérialisation des services aux usagers et les enjeux du numérique pour le travail social.
Exposés à un public en demande d’accompagnement numérique, les étudiants et les professionnels en travail social ont besoin de développer des compétences digitales solides. En Europe, la dématérialisation des services publics et la digitalisation du quotidien, amène à former les travailleurs sociaux à l’accompagnement des publics éloignés de la société numérique. De nouveaux publics jusqu’alors autonomes dans leurs démarches se tournent vers eux parce qu’ils sont en difficulté devant les interfaces numériques des administrations.
@Cramif
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Retour sur la 3e session de formation ERASMUS-DLIS
L’école de service social a accueilli, du 10 au 12 juillet, les partenaires du projet DLIS pour une 3e session de formation sur le thème de la dématérialisation des services aux usagers et les enjeux du numérique pour le travail social.
Ce séminaire d’étude avait pour objectif de favoriser les échanges entre chercheurs, formateurs en travail social et (futurs) professionnels des pays concernés dans le but d’alimenter la réflexion collective sur les enjeux liés à la dématérialisation.
Au programme, le constat sur la numérisation des démarches administratives et l’impact sur la division locale du travail d’accompagnement avec une question : comment garantir un accès de tous aux droits et services ? Durant 3 jours, des conférences et une table ronde ont permis aux intervenants et participants d’échanger sur ces enjeux.
Table ronde 1 - @Cramif
Morgane Quilliou-Rioual, formatrice sur les pratiques numériques en travail social - @Cramif
Après une mise en perspective de la dématérialisation des services et leurs effets sur les usagers par Nadia Okbani, maîtresse de conférence en science politique, François Sorin, chargé de recherche à Askoria, a proposé un éclairage sur les épreuves de professionnalité que représentent pour les travailleurs sociaux, l’accompagnement aux demandes d’aide e-administrative.
La 2e journée a été consacrée à un croisement de points de vue sur les différents métiers de l’intervention sociale face au numérique. Margot Beauchamp a introduit la journée en revenant sur 5 ans de formation « Cap sur l’inclusion numérique » dispensée auprès des assistants de service social de l’Assurance Maladie. Puis Anne-Sylvie Pharabod, a fait état de ses recherches concernant les professionnels de la médiation face à la numérisation des démarches administratives. L’après-midi a été consacré aux retours d’expériences de professionnels de l’intervention sociale et de la médiation numérique.
Le 3e jour Morgane Quilliou-Rioual est intervenue sur l’éthique en travail social. Daniel Agacinski, délégué général auprès de la défenseure des droits, a continué en remémorant la responsabilité des services publics dans l’accès aux droits.
En plus des conférences et débats, ces 3 journées ont été ponctuées de travaux de réflexion et de mise en lien avec les livrables du projet.
La prochaine rencontre des partenaires se tiendra à Arad, en Roumanie, du 13 au 17 novembre.
La semaine sera composée de 3 jours de formation et 2 jours de réunion transnationale qui permettra notamment de valider le concept du guide outil, résultat 2 du projet.
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Qu’est-ce que DLIS ?
DLIS (Digital learning intervention sociale) est un projet soutenu par l’Union Européenne qui s’inscrit dans le cadre du programme européen Erasmus +. Ce projet coordonné par l’IRTS réunit 6 organisations partenaires issues de 5 pays européens (France, Belgique, Luxembourg, Roumanie, Grèce) et vise la transformation numérique et l’inclusion auprès des travailleurs sociaux. Il s’appuie sur 3 objectifs :
- identifier les personnes concernées par l’exclusion numérique et les accompagner vers le développement de compétences numériques, pour favoriser leur inclusion dans la société et réduire les inégalités sociales
- reconnaître la médiation numérique comme un acteur transversal au champ de l’intervention sociale. Reconnaissance large du « rôle » de médiateur numérique auprès de tous les professionnels et formateurs en Travail Social à l’échelle européenne
- lutter contre la fracture numérique et les inégalités sociales qu’elle génère, observables sur l’ensemble du territoire européen
Ce projet propose de modéliser des dispositifs d’apprentissage qui répondent aux besoins des professionnels sur des aspects fonctionnels. Ces dispositifs sont partagés et transférables d’un pays européen à un autre.
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication (communication) n'engage que son auteur et la Commission n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.