La Cramif fait le point sur sa sinistralité en Île-de-France et présente ses chiffres pour l’année 2020. La baisse de l’activité économique due à la situation sanitaire a conduit à une baisse conjoncturelle globale de la sinistralité qui ne reflète pas une diminution réelle.

Une baisse significative des accidents du travail en 2020

Le nombre d’accidents du travail présente une baisse de 22,7 % en 2020 par rapport à 2019. Le nombre d’accident du travail atteint ainsi un niveau historiquement bas, avec 82 705 accidents en 2020, alors que leur nombre oscillait autour de 107 000 depuis 2016.
 

Infographie accidents du travail : baisse de 22,7 % en 2020© Cramif

Néanmoins, un plus grand nombre d’accidents mortel sur les 5 dernières années est constaté, avec 111 décès liés au travail.

Une diminution des accidents de trajet due à la crise sanitaire

Les restrictions de déplacements en 2020 ont eu pour effet de diminuer le nombre d’accidents de trajet de 17,1 % par rapport à l’année 2019. Les effets de la crise sanitaire sur la sinistralité trajet sont moins marqués que sur la sinistralité travail en dépit du télétravail massif engagé en 2020.

Malgré l’évolution du nombre d’accidents de trajet, le nombre de journées indemnisées continue d’augmenter (+0,3 %), dans une mesure moindre au regard des 4 années précédentes. Le nombre moyen de jours d’arrêt pour un accident de trajet atteint ainsi en 2020 une moyenne de 87 jours d’arrêt par accident contre 82 en 2019 (+5 jours).
 

Infographie sur les accidents du trajet : baisse de 17,1 % en 2020© Cramif

 

Les conditions de déplacements particulières de l’année 2020 ont affecté les accidents de trajet au domicile privé qui représente moins de 2 % des accidents. La crise sanitaire n’a pas interrompu la décroissance du nombre d’accidents de trajet survenant au domicile depuis 2017, avec 134 accidents en 2020.

Les troubles musculosquelettiques, 1ère maladie professionnelle

Les maladies professionnelles enregistrent une baisse moins importante que les accidents du travail et de trajet, en partie lié au fait que la période de confinement a une incidence moindre au regard des délais d’exposition associés à la reconnaissance des maladies professionnelles. Les troubles musculosquelettiques (TMS), c’est-à-dire des affections périarticulaires des membres supérieurs, provoquées par certains gestes et postures de travail, représentent 86 % des maladies professionnels en Île-de-France.

La crise sanitaire a principalement impacté les maladies professionnelles pour lesquelles les délais d’exposition sont courts (TMS) avec -11 % pour les maladies reconnues et des effets peu perceptibles sur les maladies telles que les cancers liés à l’amiante pour lesquels une diminution de l’ordre de -5 % est constatée.

Dans le prolongement des années précédentes et malgré l’atypisme de l’année 2020, le nombre d’indemnités journalières augmente de 3,4 %.
 

Infographie sur les maladies professionnelles : 86 % des troubles musculosquelettiques© Cramif


Découvrez les chiffres de la sinistralité en Île-de-France :

15/02/2022