François Blanchard, ingénieur conseil régional à la Cramif intervient pour clôturer le colloque amiante consacré au repérage et aux solutions pratiques d’intervention. Il rappelle que l’amiante constitue la seconde cause de maladie professionnelle en France et la première en terme de mortalité et souligne que son repérage constitue un enjeu fort afin d'être en capacité de mettre en place les mesures de prévention adaptées permettant de limiter le niveau d'exposition des travailleurs.

Je voudrais remercier très sincèrement tous les participants.

Vous étiez 500 personnes connectées dans ce webinaire, ce qui est tout à fait remarquable. Je tiens aussi à remercier toutes celles et tous ceux qui sont intervenus tout au long de cette journée marathon. C'est une conférence sur toute la journée.

Je tiens à souligner ce travail important et aussi tout le travail qui a été réalisé par le personnel. Et qu'il réalise encore aujourd'hui en ce moment, dans l'ombre, pour la pleine réussite de cette conférence.

L'amiante a été utilisée intensivement pendant bien plus d'un demi-siècle.

Bien qu'il ait été interdit en France depuis le 1er janvier 1997, sa présence potentiellement partout dans les immeubles construits avant cette date, est un danger pour toute la population au-delà donc du cadre strictement professionnel.

On vient d'en parler pour les logements.

La réglementation concernant l'amiante en place relève du domaine de la santé publique et de la santé au travail, ce qui est de nature à générer de la confusion et parfois de la controverse.

Aujourd'hui, l'amiante est la deuxième cause de maladie professionnelle en France.

C'est la première en terme de mortalité.

La médiatisation de la problématique de l'amiante a permis une prise de conscience dans toute la population.

En contrepartie, l'amiante fait peur aujourd'hui.

Il est difficile pour les propriétaires, les donneurs d'ordre et les employeurs de communiquer sur la présence d'amiante, repérée dans un bâtiment, dans un local ou dans un équipement. En sus, les travaux de maintenance en présence d'amiante nécessitent des dispositions adaptées, dont les surcoûts peuvent effrayer parfois lorsqu'ils n'ont pas été intégrés à l'origine d'un projet.

Le repérage de l'amiante est donc un enjeu fort depuis un quart de siècle afin d'être en capacité de mettre en place les mesures de prévention adaptées permettant de limiter le niveau d'exposition des travailleurs aussi bas que possible.

Les travaux d'ingénierie menés depuis l'interdiction de l'amiante ont d'abord porté sur les travaux de retrait de l'amiante.

Des solutions techniques ont été mises au point pour réduire les émissions de fibres et faciliter le travail des opérateurs. On a parlé tout de suite aussi de la question des troubles musculosquelettiques.

Depuis une bonne dizaine d'années les travaux d'ingénierie se sont orientés vers les travaux de la sous-session 4.
Là aussi, des techniques ont été développées en associant étroitement les entreprises et leurs salariés pour atteindre un haut niveau de performance. La formation des travailleurs et de l'encadrement sur les modes opératoires est la clé de voûte pour réduire le risque aussi bas que possible.

Cette conférence aura permis à un grand nombre de spécialistes de l'amiante d'intervenir chacun dans son domaine de compétence, pour partager ses connaissances et ses expériences avec un grand nombre d'acteurs.

J'espère que leurs interventions successives vous auront permis d'identifier des solutions pratiques que vous pourrez proposer à votre collectivité ou aux entreprises qui interviennent dans vos bâtiments.

Bien entendu, le travail d'ingénierie se poursuit. De nouveaux dispositifs émergeront dans les mois et les années à venir.

Il est donc judicieux de vous tenir informé régulièrement.

Pour conclure, j'espère que cette journée vous aura apporté tout ce que vous attendiez voire plus et je vous souhaite une bonne fin de journée