Spécialisées dans le transport sanitaire de personnes malades les Ambulances de la Vallée situées à La Ferté-Gaucher ont mis en place un programme de prévention du risque routier et des troubles musculosquelettiques. L’entreprise a investi dans un véhicule adapté et à former ses salariés ambulanciers.
Serge Beaujean, co-gérant des Ambulances de la Vallée
Nous avons créé l'entreprise en 2005, spécialisée dans le transport sanitaire allongé uniquement et avec une spécialisation sur le transport urgent avec un véhicule dédié, équipé de matériel motorisé. Je suis monsieur Serge Beaujean, co-gérant des Ambulances de la Vallée, située à La Ferté-Gaucher. Le déclic était surtout avant tout une réponse à la demande de transport bariatrique, face à une présence de plus en plus importante de personnes en surcharge pondérale. Nous avons acquis un brancard motorisé et une chaise également motorisée. Cette chaise motorisée, elle nous permet de monter et de descendre les patients des étages. Et tout ceci à l'aide d'une chenille motorisée. L'intérêt était également d'essayer d'améliorer un petit peu les conditions de travail au quotidien de nos salariés.
Kevin Renard, ambulancier DEA
Ce que nous apporte le brancard sur la pénibilité au travail, ça nous enlève en fait cette charge au niveau du dos. Pour faire sortir le brancard du camion, on le déclenche en fait du point de verrouillage, on le tire vers nous, il est tout en extérieur, on appuie sur le bouton, les roues se déplient et il est désaxé. En fait, sur un brancard classique, on est obligés de se baisser et de remonter. Et bien là, il n'y a pas besoin de le faire. On a juste besoin d'appuyer sur une touche, ça monte et ça se lève automatiquement. Ça nous évite en fait de mobiliser trop son dos. Et sur les années à venir, de développer certaines maladies au niveau du dos. C'est agréable au quotidien.
Serge Beaujean, co-gérant des Ambulances de la Vallée
Les risques que mes salariés encouraient avant l'acquisition de ce matériel spécifique étaient surtout des risques de TMS. Il fallait vraiment qu'on trouve une réponse sur le plan de la pénibilité de mes salariés. Lors du montage du dossier, aussi bien technique que financier, la Cramif nous a proposé de rajouter une formation supplémentaire au niveau du risque routier, ce qu'on a accepté bien volontairement.
Clément Lecart, ambulancier DEA
Je fais un métier dans lequel on passe beaucoup de temps à conduire. Dans ce cadre-là, notre responsable nous a fait passer une formation au centre Centaure aux risques routiers. C'est marrant parce qu'il y a une des questions qu'on nous pose en arrivant : « À votre avis, c'est quoi le plus grand danger sur la route ? » Quand je suis arrivé le premier jour, moi j'ai dit : « Ce sont les autres, parce qu'ils font n'importe quoi. » Et en fait au fur et à mesure, mon point de vue a changé. Je me suis rendu compte qu'on était tous « l'autre » de quelqu'un et en tant que « autre », je me suis mis à adapter ma conduite. Depuis que j'ai fait cette formation, il y a surtout deux choses qui ont changé dans ma conduite. C'est l'adaptabilité de ma vitesse et du coup l'anticipation.
Serge Beaujean, co-gérant des Ambulances de la Vallée
Dans la dynamique de l'équipe, nous avons surtout vu une motivation encore beaucoup plus importante de nos salariés. On a revalorisé l'image de l'ambulancier qui essaye de moderniser ses équipements aux besoins du patient. Nous sommes dans l'attente d'une homologation d'une ambulance. Ce véhicule sera équipé d'une table hydropneumatique qui, elle, va pouvoir apporter du confort pour le patient, des conditions de travail nettement meilleures pour nos salariés et également tous les acteurs qui travaillent avec nous au quotidien.