L’association Championnet ESAT de la Bièvre est un établissement et service d’accompagnement par le travail. Il est spécialisé dans les activités de métallerie et de blanchisserie à Paris. Il s’est investi dans la maîtrise du risque chimique par l’installation de différents dispositifs de captage et la substitution de produits chimiques dangereux pour la santé de ses salariés.
Alexis Gimbert, directeur de l’Esat de la Bièvre
La spécificité de l'ESAT de la Bièvre, c'est qu'on accueille des personnes en situation de handicap psychique et on est le seul atelier métallerie dans Paris intra-muros, on en est assez fiers. Je suis Alexis Gimbert, je suis le directeur de l'ESAT de la Bièvre.
Un ESAT, c'est un établissement et service d'accompagnement par le travail. Et moi, mon rôle, ça va être de coordonner tous ces aspects de production, d'accompagnement médico-social, de lien avec les travailleurs et également une partie gestion côté comptabilité et côté paie.
Mahir Pasalioglu, chef de service production
Je suis en charge de coordonner les activités de production au travers de nos ateliers de blanchisserie et de métallerie. Les travailleurs sont soumis à des risques d'accidents et à des risques d'exposition à des agents nocifs. La médecine du travail nous a conseillé de nous rapprocher de la Cramif afin d'étudier au mieux des solutions d'amélioration, plus précisément dans notre atelier de métallerie, pour ce qui est des fumées de soudure, mais aussi des huiles de coupe, par exemple sur des machines qui peuvent être vaporisées au moment des usinages et aussi l'assainissement de l'air dans nos autres ateliers, en particulier l'atelier de blanchisserie dans lequel nous avons des poussières et de la vapeur émise à travers nos machines.
Alexis Gimbert, directeur de l’Esat de la Bièvre
L'objectif, c'était d'améliorer la santé et les conditions de travail pour toutes les personnes qui viennent quotidiennement à l'ESAT, à savoir, non seulement les 13 salariés, mais aussi et surtout les 70 personnes qu'on accompagne au quotidien.
Jawad Berrah, soudeur à l’atelier métallerie
Les contraintes du métier qu'il y avait avant les travaux, c'est qu'on respirait de la fumée de soudure. Il y avait un brouillard aussi dans tout l'atelier.
Jean-Luc Cuillerier, chef de l’atelier métallerie
La fumée était beaucoup plus stagnante. Au niveau de la respiration, ça arrivait vraiment à la hauteur des masques et c'était vraiment difficile pour eux de travailler dans ces conditions.
Quentin de Boissieu, blanchisseur
La fumée faisait monter la température de 10 degrés par rapport à la température extérieure l'été.
Mahir Pasalioglu, chef de service production
La Cramif nous a beaucoup aidé dans les aspects techniques pour définir la situation actuelle et définir au mieux les modifications à apporter pour améliorer les conditions de travail dans nos locaux. D'autre part, elle nous a vraiment permis de concrétiser le projet par la signature du contrat de prévention.
Alexis Gimbert, directeur de l’Esat de la Bièvre
Le contrat de prévention, il s'appliquait déjà à deux ateliers principaux qui sont la métallerie et la blanchisserie, et il traitait principalement des problématiques de ventilation et d'aspiration au niveau des torches. Donc ça, ça a été réalisé. Et nous, on est allés un peu plus loin que ce contrat-là, parce que l'objectif, c'est d'améliorer les conditions de travail, les améliorer de manière continue. Depuis, on a installé un extracteur au niveau de la calandre, ce qui permet d'évacuer plus facilement une fumée qu'on n'arrivait pas à maîtriser auparavant. Et on a également, dans l'atelier couture, couvert d'un point de vue sonore, la brodeuse à quatre têtes.
Mahir Pasalioglu, chef de service production
Le principal changement a été l'apport d'air neuf. Nous avons pu amener un air plus sain de l'extérieur directement dans les ateliers.
Quentin de Boissieu, blanchisseur
Les fumées gênent moins les travailleurs. Et maintenant la fumée va à l'extérieur depuis les travaux dans l'atelier et ça améliore la qualité aussi du travail.
Jawad Berrah, soudeur à l’atelier métallerie
L'espace dans l'atelier, avec la fumée, est plus aéré. Quand je soude, la fumée est automatiquement aspirée par la torche.
Jean-Luc Cuillerier, chef de l’atelier métallerie
La qualité du travail s'en ressent. Ils ont gagné au niveau confort aussi.
Mahir Pasalioglu, chef de service production
Je recommande vivement aux entreprises de faire appel à la Cramif. Ils ont quand même un regard très expérimenté dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail.
Alexis Gimbert, directeur de l’Esat de la Bièvre
Des ESAT qui font de la blanchisserie, il y en a plein en France. Des ESAT qui font de la métallerie, il y en a également d'autres... en dehors de Paris intra-muros, mais il y en a d'autres. Donc c'est possible.