Ce webinaire présente les solutions et les outils simples d’utilisation et gratuits permettant de protéger la santé des vétérinaires et de leurs assistants au sein des cliniques.

Jordane Dubreuil-Tuffery, chargée de communication

Bonjour à toutes et tous. Je vous souhaite la bienvenue à ce webinaire consacré à la prévention des risques professionnels dans le secteur des cliniques vétérinaires. Ce webinaire vous est présenté par le réseau de l’Assurance Maladie-Risques professionnels.

Je suis Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication à la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (la Cramif), j’ai le plaisir de vous accueillir à ce webinaire qui sera co-animé avec mon collègue Philippe Perrot, ingénieur conseil à la Cramif et qui s’occupera également du tchat participant dont vous avez pu déjà participer et nous faire vos retours, il permettra effectivement de répondre ainsi à vos questions. Ce webinaire vous est présenté par nos deux experts en prévention, Eric Mazillier qui est ingénieur conseil à la Cramif et Jean-Pierre Depay qui est contrôleur de sécurité à la Cramif.

Ce que nous allons voir aujourd'hui

Au programme de ce webinaire, nous allons aborder les activités des cliniques vétérinaires et leurs risques professionnels : quelles sont les principales situations à risques, et pour quelles conséquences sur votre activité et sur la santé et la sécurité de vos salariés ?

Nous verrons, ensuite, comment prévenir les risques professionnels : suite à l’identification de ces risques, quelles mesures de prévention mettre en œuvre dans votre entreprise ?
Enfin, nous vous présenterons l’ensemble des outils mis à disposition des très petites entreprises de votre secteur d’activité et qui vous sont proposés par le réseau prévention de l’Assurance Maladie – Risques professionnels.
A l’issue de ces présentations, un temps d’échanges permettra de répondre à vos questions par le tchat participant qui se trouve en haut à droite de votre écran.

Comment utiliser Webikeo ?

Ce webinaire effectivement est sur cette plateforme webikeo, je vais vous en présenter quelques fonctionnalités. Déjà, vous aurez la possibilité de revoir ce webinaire en replay et le support présenté sera mis à votre disposition.
Pour interagir avec nous, vous pouvez effectivement participer, poser vos questions tout au long du webinaire grâce à l’outil « tchat participant » qui se trouve en haut à droite de votre écran et c’est grâce à cette même fonction que vous pourrez répondre à nos questions puisque nous avons prévu trois temps d’échanges qui vont venir rythmer cette présentation. Je laisse la parole à Philippe qui va vous présenter le réseau de l’Assurance Maladie – Risques professionnels et ses missions.

Philippe Perrot ingénieur conseil à la Cramif

Merci Jordane. Bonjour à toutes et à tous. Alors avant tout, brièvement qui sommes-nous ?

L’Assurance Maladie – Risques professionnels a trois missions complémentaires :

  • la première, prévenir les risques professionnels
  • la seconde, calculer le taux de cotisation Accidents du Travail / Maladies Professionnelles, taux qui est notifié chaque début d’année aux entreprises
  • et puis, enfin, la réparation dont la fonction est d’indemniser les assurés

Alors, ces 3 missions nous permettent de porter un projet global pour les entreprises de gestion des risques liés au travail, et aujourd’hui, nous sommes réunis dans le cadre du volet prévention.

Notre rôle

Dans chaque région, les services prévention des caisses régionales de l’Assurance Maladie (Carsat, Cramif en Île-de-France, CGSS en DOM-TOM) vous conseillent et vous accompagnent. Les services prévention s’appuient sur le travail et les ressources de l’Institut National de Recherche et Sécurité (l’INRS) et EUROGIP. Nous visitons chaque année plus de 50 000 entreprises et chantiers et nous accompagnons les entreprises du régime général au travers des recommandations, de la formation, des aides financières au service de la prévention des risques professionnels.

01 - Activités dans les cliniques vétérinaires et risques professionnels

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Bonjour à toutes et tous, je suis Jean-Pierre Depay. Nous allons commencer par voir dans cette première partie quelques chiffres globaux pour votre secteur d’activités puis détailler, ensuite, les principales causes d’accidents du travail et de maladies professionnelles.

Les cliniques vétérinaires : de quoi parlons-nous ?

L’Assurance Maladie-Risques Professionnels recense pour votre activité environ 6 000 entreprises, environ 20 000 salariés. En 2018, c’était 463 accidents du travail et on constate, d’après nos données statistiques, que 65 % des accidents du travail concerne la tranche d’âge 20-35 ans, c’est donc les jeunes salariés, ceux qui rentrent dans l’emploi, qui commencent leur carrière professionnelle sont davantage exposés ; important les risques professionnels concernent toute l’équipe : le vétérinaire responsable de la clinique, les autres vétérinaires, les assistants/assistantes mais aussi le personnel administratif.

L’activité des cliniques vétérinaires

Plusieurs milliers de professionnels sont exposés aux risques dans le cadre de l’activité, l’activité des cliniques. Ils travaillent avec différents animaux dans des environnements variés : animaux de compagnie, animaux de rente, en milieu urbain ou en milieu rural.

Cliniques vétérinaires et santé au travail

Je vous propose de regarder plus concrètement quelles sont les principales conséquences sur la santé avec un quizz.

Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication

Quizz 1

Nous vous proposons un 1er quizz, donc vous pourrez y répondre grâce à la fonction tchat participant qui se trouve en haut à droite de votre écran. Voici la question :

« A votre avis, quelles sont les principales sources d’atteinte à la santé dans les cliniques vétérinaires ? »

Parmi la liste des réponses qui vous sont proposées, vous pouvez choisir de cocher certaines réponses, toutes les réponses ou aucune réponse.
Voilà, nous allons vous laisser quelques instants pour pouvoir partager votre avis.
Petite précision : quand on parle d’atteinte à la santé, on peut parler par exemples de blessures, d’accidents ou de maladies professionnelles. Voilà, je vous laisse encore quelques instants afin de pouvoir répondre à cette question, je vois déjà vos premiers retours, je vois que vous avez déjà identifié effectivement la plupart des sources de risques professionnels dans les cliniques vétérinaires, c’est parfait, je vous laisse encore un tout petit peu de temps… voilà, très bien. Merci pour vos retours, je vais maintenant clôturer le quizz et je laisse la parole à Jean-Pierre qui va vous présenter les réponses dans le détail.

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Merci pour vos réponses, elles sont correctes, toutes. On trouve dans les principales atteintes à la santé autant les griffures, les morsures, coups occasionnés par les animaux que les manutentions manuelles, les accidents de la route qui peuvent parfois amener des blessures corporelles que l’utilisation des produits chimiques. Je vais détailler maintenant ces différents éléments dans les prochaines diapositives.

Griffures, morsures et coups

64 % des accidents de travail sont des morsures, griffures, et coups occasionnés par les animaux. C’est par exemple, un chat qui griffe la main de l’assistant lors d’une préparation à un soin... Griffures, morsures et coups sont donc la première cause des accidents du travail. Ils occasionnent des arrêts de travail, parfois longs.

Manutentions manuelles

19 % des accidents du travail sont liés aux manutentions manuelles. C’est par exemple le fait de porter un chien, un chien lourd depuis le sol sur la table de travail, la table de consultation, d’examen. Voici le témoignage d’un vétérinaire expérimenté : « Mon mal de dos est un vrai handicap dans ma vie quotidienne ».

Accidents de la route

Autre source de blessures, les accidents de la route, ils surviennent lors des déplacements avec un véhicule. Un témoignage avec cette déclaration, le récit de cette déclaration d’accident du travail : « Perte de contrôle du véhicule sur une route glissante lors d’une intervention d’urgence dans le cadre d’une garde de nuit ».

Utilisation de produits chimiques

Autre source de blessures ou d’atteinte à la santé, l’utilisation de produits chimiques. Dans les cliniques vétérinaires sont utilisés régulièrement : les gaz anesthésiques, des solutions de formaldéhyde, des produits d’euthanasie, des antiseptiques et autres produits. L’exposition à ces produits peut avoir un impact sur la santé c’est par exemple, en cas de projection, ça peut être des brûlures mais aussi peut provoquer des maladies professionnelles. Témoignage d’un vétérinaire : « J’utilise des gaz anesthésiques, mais je n’ai pas idée de mon exposition ».

Eric Mazillier ingénieur conseil

Quelles conséquences pour l’activité ?

Bonjour à toutes et à tous, nous allons maintenant aborder les enjeux liés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. En moyenne, dans la profession, un accident du travail entraîne un arrêt de l’ordre d’un mois et demi. Toujours dans la profession, en moyenne, en 2019, une maladie professionnelle se solde par 7 mois d’arrêt. L’ensemble des accidents du travail et des maladies professionnelles représentent au total 30 000 journées perdues. Autrement dit, ceci équivaut à plus de 131 ETP à l’année. Avec le déficit de professionnels existant en France, vous imaginez facilement le poids supplémentaire que représentent ces absences sur la continuité de l’activité d’une clinique.

Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication

Quizz 2

Je vais vous proposer un deuxième temps participatif via un nouveau quizz dont la question est la suivante : « A votre avis, quelles sont les conséquences pour la clinique quand un membre de l’équipe est en arrêt suite à un accident de travail ou à une maladie professionnelle ? »

Voilà, je vais vous laisser quelques instants pour y répondre, vous pouvez partager votre avis via la fonction tchat qui se trouve en haut à droite de votre écran.

Petit rappel du principe, parmi la liste des réponses qui vous sont proposées, vous pouvez choisir de cocher la réponse qui vous semble la plus juste ou toutes celles qui vous semblent justes. Voilà, vous pouvez y répondre en vous référant à vos propres expériences au sein de vos entreprises. Merci pour vos retours, je laisse encore un petit peu de temps, voilà, je vois que nous avons suffisamment de réponses, donc je vais pouvoir clôturer le sondage et je laisse la parole à Eric qui va vous apporter les réponses à cette question.

Eric Mazillier ingénieur conseil

Les réponses à ce quizz vous les connaissez, toutes les réponses sont bonnes. Donc, cela va en effet notamment contribuer à : la désorganisation du travail, à la difficulté à remplacer la personne absente, entraînant ainsi du surmenage pour l’équipe, au retard dans les plannings, du stress supplémentaire pour satisfaire les propriétaires des animaux et à des risques de tension dans l’équipe.

02. Comment prévenir ces risques ?

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Nous allons maintenant aborder la deuxième partie de notre webinaire : comment prévenir ces risques ? Quelle démarche de prévention mettre en œuvre ? L’objectif est d’éviter les accidents du travail et les maladies professionnelles ou au moins de réduire leur nombre et leur gravité.

Une citation : « La meilleure des mesures de prévention : c’est celle qui est appliquée, qui dure dans le temps et qui supprime le risque… La consigne restant le plus bas niveau de prévention ». C’est un principe de bon sens, en effet, la consigne ne nous garantit pas du résultat, par exemple le sol, de la clinique est en cours de nettoyage, il y a de l’eau au sol, un panneau signale « Sol humide, restez vigilants », bien évidemment ça va pas éviter les glissades, les chutes et donc un potentiel accident du travail.

Une méthode pour prévenir les risques professionnels

Pour mettre en œuvre une action de prévention efficace, il faut mettre en œuvre aussi une démarche. Cette démarche, je vais vous la présenter, cette démarche se déroule en quatre étapes :

  • d’abord, en 1ère étape, on identifie les situations dangereuses et on les analyse
  • puis, en 2ème étape, on décide des priorités, on évalue, on va évaluer et décider celles qu’il faut traiter en premier en priorité,
  • en 3ème étape, on cherche des solutions et on définit la plus adaptée à la situation de travail
  • enfin, en quatrième étape, on va mettre en œuvre ces solutions de prévention.

Il s’agit de mettre en place une approche concrète et réaliste à laquelle doivent participer les équipes, les collaborateurs, vos collaborateurs. C’est l’occasion de sensibiliser l’équipe et de fédérer autour de cette démarche de prévention des risques professionnels.

A l’évocation d’une tâche, d’une situation de travail, chacun, chaque responsable notamment pense savoir comment elle est réalisée. Mais sur le terrain, nous nous apercevons très souvent que cette tâche est réalisée d’une manière différente. Le travail réel est différent du travail prescrit. Pour que la solution de prévention envisagée soit efficace, l’analyse de la situation de travail doit passer par l’observation et la discussion afin de vraiment prendre en compte le travail réel.

Identifier les situations à risques et décider des priorités

Dans l’étape une, il s’agit d’identifier les situations à risques. Pour cela, je vous propose un nouveau quizz.

Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication

Quizz 3

Et oui, c’est le dernier quizz qui vous est proposé, donc, la question est la suivante :

« A votre avis, quelles sont les tâches qui participent à l’apparition des accidents du travail et des maladies professionnelles ? »

Vous connaissez désormais le principe, nous vous laissons quelques instants pour partager votre avis via la fonction tchat qui se trouve en haut à droite de votre écran. Vous avez une liste de réponses proposées, vous pouvez sélectionner celles qui vous semblent le plus juste. J’en profite pour vous rappeler de continuer à bien poser vos éventuelles questions sur la présentation qui vous est faite et notamment sur cette deuxième partie qui vient de vous être présentée. Pour cela, vous pouvez toujours utiliser le tchat participant. On pourra ainsi y répondre à l’issue des présentations. Voilà, je vous laisse encore un petit instant avant de clôturer le sondage, vous avez ensuite accès au pourcentage de réponses à chaque fois sur les réponses qui vous sont proposées. Parfait, merci pour vos retours, je vais donc pouvoir clôturer ce sondage et Jean-Pierre va pouvoir vous présenter maintenant les réponses dans le détail.

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Je regarde les réponses. Toutes les tâches citées contribuent à l’apparition des accidents du travail et des maladies professionnelles : les manutentions et port de charges (on porte les animaux , les sacs de croquettes, les sacs de consommables), la consultation et les soins aux animaux, là on va être plutôt sur les morsures, griffures, etc..., l’accueil et les interactions avec les propriétaires, certains vont faire preuve, parfois, d’incivilités, voir de violence, les déplacements routiers, on peut avoir en cas d’accidents de la route des blessures corporelles, l’utilisation des produits chimiques avec des effets parfois immédiats, une projection qui va générer une brûlures, un contact qui peut générer des allergies et des effets différés ou à plus long terme qui vont provoquer des maladies professionnelles, c’est aussi les tâches d’utilisation d’appareils de radiographie et notamment les scanners qui vont exposer, provoquer des expositions parfois répétés, parfois longues au rayonnement X avec des atteintes ophtalmiques, des atteintes cutanées etc…, et, peut-être, des maladies professionnelles à terme.

Evaluer grâce au document unique

Toutes ces situations sont analysées dans le cadre de l’évaluation des risques, donc, évaluées grâce au document unique, ce document unique d'évaluation des risques professionnels, il présente les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des salariés de votre entreprise, il comprend un inventaire des risques identifiés, il représente un premier pas dans votre démarche de prévention des risques professionnels, et, il est à remettre à jour annuellement. Ce document unique c’est une obligation légale et réglementaire pour l’employeur mais c’est aussi quelque chose qui est extrêmement utile pour protéger la santé de vos salariés. Eric va poursuivre.

Eric Mazillier ingénieur conseil

Définir les actions de prévention et mettre en œuvre ces actions

Nous allons effectivement illustrer cette méthodologie à travers quelques exemples très simples.

Manutentions manuelles

Pour illustrer cette démarche, prenons l’exemple du port d’un animal lourd. La situation à risque identifiée, c’est l’action de soulèvement depuis le sol et le port de l’animal qui va générer des contraintes musculaires au niveau du dos notamment. La priorisation se fait bien entendue en fonction de l’ensemble des situations identifiées. Vous connaissez tous les différentes solutions qui permettent de travailler différemment en évitant le risque, par exemple, pour le port d’un animal, vous allez retenir une solution comme l’acquisition d’une table élévatrice. On pourrait également selon les situations s’orienter sur d’autres types de matériel comme mentionnés sur cette diapositive :

  • table de consultation et table de chirurgie à hauteur réglable
  • table-brancard à hauteur réglable
  • diable pour transport de charges.

Coups, morsures, griffures

Sur ce nouvel exemple, on distingue un chat se débattant et risquant de griffer la main du vétérinaire qui l’examine. On peut donc, ici, ici s’orienter vers des protections que vous vous connaissez bien, c’est-à-dire un moyen de contention comme le sac.

Proposer des équipements de contention, de protection individuelle.

On pourrait également selon les animaux et les situations s’orienter sur d’autres types de mesures de prévention que vous, professionnels, connaissez tous mieux que quiconque :

  • équipements de contention : sac à chat, serviette, muselière, liens, collerette, chaussons...
  • équipements de protection individuelle : gants de cuir...

Risque routier

Dans cet exemple, l’usure prématurée d’un pneu représente la situation à risques, une des solutions consiste, bien sûr, à mettre en place un entretien régulier. Il est également important d’organiser la prévention sur d’autres points cités sur cette diapositive :

  • planifier et organiser les déplacements qui peuvent l’être,
  • proscrire l’utilisation du téléphone lors des phases de conduite.

Risques chimiques

Concernant le risque chimique, l’inhalation de produit comme le formaldéhyde, par exemple, constitue la situation à risque, ventiler de façon efficace le poste de travail et le local constitue une solution de prévention. D’autres solutions complémentaires sont également conseillées pour traiter ce risque :

  • organiser le stockage des produits dans une zone dédiée
  • s’équiper d’équipements de protection individuelle (gants, blouse, lunettes de protection,...)

Rayonnement ionisants

Enfin dans cet exemple que vous connaissez très bien pour la prise en compte de l’exposition aux rayonnements ionisants lors des examens radiologiques, on équipe les intervenants avec des protections adaptées, ici des tabliers de plomb, des caches-thyroïde et des gants. Pour réduire l’exposition aux rayonnements ionisants il est bien évidemment pertinent de mettre en place l’ensemble de ces mesures de prévention qui sont très connues de vous tous :

  • former une PCR ou PCR externalisée
  • dédier des locaux spécifiques aux appareils exposant aux rayonnements ionisants
  • mettre en place des dispositifs de protection collective
  • s’équiper de protections individuelles (tablier , gants, cache-thyroïde en plomb...)

03 - Des outils pour vous aider

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Nous abordons la partie trois « Des outils pour vous aider ». Pour répondre à vos besoins, nous allons vous présenter des outils réalisés pour les vétérinaires et mis à votre disposition.

Voici, avec cette diapositive, un panorama des outils disponibles, l’offre opérationnelle destinée aux Très Petites Entreprises (TPE), les entreprises de moins de 50 salariés. Alors cette offre elle comprend notamment l’outil INRS « Agir suite à un accident du travail », c’est un outil qui vous permet d’analyser un accident, il y a un outil de e-formation, « Les bases en prévention », les fiches solutions qui vous permettront d’apporter des actions de prévention sur certaines situations à risques, je cite aussi les aides financières possibles, pour cela, je vous invite à solliciter la CARSAT, le service prévention de la CARSAT de votre région. Nous allons voir maintenant certains de ces outils plus en détail, en premier lieu l’outil OIRA.

Formaliser le « Document Unique d’Evaluation des Risques » avec l’outil OIRA

Evaluer vos risques

L’Assurance Maladie-Risques professionnels et l’INRS mettent à votre disposition l’outil d’aide à l’évaluation des risques OiRA (outil interactif d’évaluation des risques en ligne) : c’est un outil gratuit, accessible en ligne, vous pouvez commencer par une session de test, avant de vous lancer, c’est une opportunité qui vous est offerte, tout ce que vous pourrez renseigner à l’intérieur de cet applicatif n’est pas utilisé, il n’y a aucune utilisation des données personnelles. Nous allons visualiser les principales fonctionnalités avec une vidéo de présentation.

Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication

Oui, tout à fait je vais vous lancer la vidéo de présentation donc de l’outil OiRA qui dure 2 minutes, voilà, je vais vous laisser la visionner.

OiRA en quelques clics – Tutoriel

Pour pouvoir télécharger Oira ainsi qu’un plan d’action à la fin de votre évaluation, il faut d’abord s’inscrire en début de session.
Gagner du temps et télécharger votre évaluation.
Ce compte anonyme et gratuit vous permettra également d’accéder aux éléments sauvegardés l’année suivante pour les mettre à jour. Une liste de tous les risques propres à votre secteur est disponible en page d’accueil de l’outil. Elle peut être imprimée pour évaluer les risques directement aux postes de travail avec vos salariés.

Evaluer les risques de votre entreprise en impliquant les salariés

A travers un questionnaire simple, vous sélectionnez les mesures déjà en place dans votre entreprise dans une liste prédéterminée. Pour certains risques, il est possible que vous ne soyez pas concerné, dans ce cas, vous pouvez passer la question.

Construire votre plan d’action

Vous pouvez aussi ajouter une autre mesure qui ne serait pas listée. Sur cette base, vous évaluez si le risque présent dans votre entreprise est maîtrisé ou non. Si vous n’avez coché que la moitié des mesures proposées, vous pouvez supposer qu’il reste nécessaire d’ajouter de nouvelles mesures à votre plan d’action. Dans ce cas, cochez « Non, des mesures sont à ajouter au plan d’action ». Vous pouvez alors sélectionner des mesures standard qui seront ajoutées au plan d’action ou ajouter des mesures supplémentaires propres à votre situation de travail. Cliquez ensuite sur «Enregistrer et continuer» pour dérouler la suite du questionnaire.

Téléchargez le Document unique et le plan d’action

A la fin du questionnaire, il vous est encore possible d’ajouter un ou des risques supplémentaires qui ne seraient pas listés dans l’outil pour leur attribuer de mesures de préventions spécifiques. « Sauvegardez ». Cliquez ensuite sur « Enregistrez et continuez » et téléchargez le rapport que vous pouvez utiliser comme Document Unique sous la forme d’un fichier Word. Il récapitule pour chaque risque identifié l’ensemble des mesures soient déjà mises en place, soit à mettre en œuvre dans l’entreprise. Sur la même page, vous pouvez télécharger le plan d’action sous la forme d’un fichier Excel qui indique pour chaque mesure à mettre en place son calendrier, son budget ou la personne qui en est responsable. Vote entreprise sera la seule à pouvoir accéder à ces données. Rendez-vous sur : https://www.inrs.fr/metiers/oira-outil-tpe.html pour découvrir les secteurs d’activité couverts par OIRA.

Jordane Dubreuil-Tuffery chargée de communication

Voilà, nous allons maintenant reprendre la présentation du webinaire et je redonne la parole à Jean-Pierre qui va poursuivre la présentation de cet outil OiRA.

Jean-Pierre Depay contrôleur de sécurité à la Cramif

Merci Jordane. Alors, vous avez vu le fonctionnement à travers ce film, le fonctionnement global de l’application, ce qu’il faut savoir c’est qu’une version particulière a été développée pour le secteur des cliniques vétérinaires. Cette version a été développée avec la participation des personnes du Syndicat National des Vétérinaires d’exercice libéral, le SNVEL que vous connaissez bien. Donc, voici l’écran qui vous apparaitra, donc on est sur le OiRA version Cliniques Vétérinaires, il y a une partie préparation, une partie implication des salariés et là, on est sur la partie « Evaluation ».

Cette partie évaluation comprend six rubriques :

  • la première, « les soins et la chirurgie », là, on va traiter et étudier tout ce est qui blessures, morsures, manutentions des animaux, risques d’infection, exposition au rayons X, exposition/utilisation des produits chimiques
  • deuxième rubrique,  « l’environnement de travail », là, c’est plus dédié à l’aménagement des locaux et les postes de travail ou les activités de manutention autres que celles des animaux, l’environnement de travail à travers le bruit, l’éclairage
  • la partie trois, la rubrique trois « Réception et stockage » concerne tout ce qui est le stockage des sacs d’aliments pour les animaux, les petfood, les médicaments, les cartons de solutés, les bouteilles de gaz, mais aussi tout ce qui va concerner les produits chimiques, le stockage des produits chimiques
  • quatrième rubrique : « Visites et déplacements », là on étudie le véhicule, l’adaptation du véhicule aux missions, la planification, l’organisation des trajets, des interventions ou l’utilisation potentielle aussi lors des déplacements du téléphone
  • cinquième rubrique, « L’organisation du travail », là, on va étudier les tâches, la répartition des charges, les horaires de travail, l’ambiance de travail, par ambiance de travail, j’entends l’état des relations entre les personnes
  • enfin, sixième rubrique, « Le management de la santé et de la sécurité au travail » là on va étudier, on va s’attacher particulièrement à regarder l’accueil, l’accueil des nouveaux embauchés, nous avons vu que les nouveaux embauchés, les nouveaux salariés étaient peut être plus exposés que d’autres personnes plus expérimentées aux accidents du travail, on va regarder aussi les addictions, les personnes compétentes en matière de santé et sécurité, les vérifications réglementaires périodiques.

Vous pouvez ajouter d’autres rubriques, si vous le souhaitez, vous pouvez les renseigner dans l’ordre que vous voulez en fait, nous allons faire un focus sur la partie « Réception et stockage » pour montrer comment ça se présente. Alors, la réception et le stockage sont-ils correctement organisés ?

Voyez, on vous pose une question, et on vous demande de sélectionner les mesures qui sont déjà en place dans votre établissement. On vous propose cinq items :

  • organiser le travail pour diminuer les manutentions
  • utiliser des moyens de manutention
  • limiter les contenants
  • énager>aménager les locaux avec des rayonnages
  • former le personnel à la manutention manuelle des charges.

Donc, vous devez cocher les mesures qui sont déjà en place dans votre établissement, vous pouvez au besoin en rajouter, rajouter d’autres mesures. Ensuite, on pose la question : « Le risque est-il maîtrisé ? Si vous avez répondu, si vous avez coché les différentes cases précédentes, on va dire le risque est maitrisé, là, vous passez à la rubrique suivante, sinon, il y a des mesures à ajouter au plan d’actions et, là, dessous, on vous propose un certain nombre de mesures que vous ajouterez à votre plan d’action. Ces mesures elles doivent être adaptées bien sûr aux situations de travail.

Pensez, dans le cadre de cette évaluation,  à impliquer vos équipes puisque c’est forcément un travail de groupe, pour un travail collectif, pour renseigner efficacement en fait cette évaluation des risques, je le dis vous pouvez ajouter des mesures si vous le souhaitez. Pour terminer avec cette applicatif OiRA, je vais vous lire deux  témoignages. Il s’agit de témoignages de responsables de cliniques vétérinaires qui sont aussi administrateurs au sein du Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Libéral, le SNVEL.

Monsieur le Docteur  Frasson : « OiRA, un outil facile à utiliser, simple à actualiser et qui permet d’établir un DUER en 2 heures ».

Madame le Docteur Finez: « Tout ce qui aide à se conformer à une exigence de la réglementation est bon à prendre. Cet outil facilite l’élaboration de la première étape de la prévention des risques professionnels ».

Il s’agit effectivement de la première étape mais d’une étape aussi vraiment très importante, OiRA c’est un outil simple à votre portée, vous pourrez ensuite améliorer votre évaluation des risques comme vous le souhaitez, puisque en fait, voyez, on peut ajouter des mesures, je vous invite à l’utiliser et, si vous le voulez, à nous faire part de vos remarques et d’éventuels besoins d’amélioration.

Eric Mazillier ingénieur conseil

D’autres outils pour vous accompagner dans la prévention des risques

D’autres outils sont également à votre disposition.

Analyser un accident de travail

Lorsqu’un accident s’est produit, il est important de comprendre ce qu’il s’est passé et de mettre en place des mesures correctives pour éviter qu’un accident comparable ne se reproduise.

L’outil « Agir suite à un accident du travail » est un outil d’aide à l’analyse des accidents de travail. Il propose d’une part, de recueillir les faits et se questionner sur l’enchainement des causes qui ont conduit à la survenue de l’accident et, d’autre part, d’identifier les mesures de prévention adaptées. Cet outil est disponible sur le site INRS.

Organiser l’accueil des nouveaux arrivants

Pour organiser l’accueil des nouveaux arrivants, il existe « Le cahier de l’accueillant ». C’est un guide destiné à vous aider dans le parcours d’accueil et d’intégration d’un nouvel embauché. Cet outil est disponible sur le site Ameli.

Se former aux bases de la prévention grâce à la E-formation

Pour les entreprises qui ressentent le besoin d’accroître leurs compétences en Prévention, l’INRS propose une E-formation en ligne pour acquérir les Bases en Prévention.

Mettre en place les solutions incontournables en prévention

Il existe également des fiches solution de prévention permettant d’agir dès maintenant, notamment, par exemple, une fiche sur le stockage des produits chimiques. Ces fiches sont accessibles sur le site INRS.

S’informer sur la prévention des risques

Maintenant que l’on vous a présenté rapidement ces outils et documents, comment  les retrouve-t-on ? Alors, tous ces éléments sont donc accessibles sur deux sites : celui de l’Assurance Maladie ameli.fr et celui de l’INRS donc, l’Institut National de Recherche et Sécurité.

Où trouver l’offre ?

Sur le site internet Ameli-entreprise, vous trouverez l’offre de service de l’Assurance Maladie-Risques professionnels. C’est un dossier spécifique à votre secteur d’activités avec les principaux risques, les statistiques de sinistralité, d’autres documents et liens utiles. Des subventions sont également proposées aux entreprises de moins de 50 salariés.

Vous trouverez en complément, sur le site internet de l’INRS, une page dédiée à votre secteur d’activités avec les outils spécifiques évoqués précédemment :

Jordane Dubreuil-Tuffery

Nous arrivons maintenant au terme de cette présentation. Vous pourrez retrouverez les différents outils qui ont été réalisés à destination de votre profession et tous les liens qui sont présentés dans ce support de présentation du webinaire, tout sera mis à votre disposition, vous pourrez également revoir ce webinaire via la plateforme Webikeo ou sur la chaine YouTube de l’Assurance-Maladie. Donc, vous pourrez le revoir en replay.

Questions/Réponses

Nous allons donc pouvoir commencer ce petit temps d’échanges avec vous et répondre aux questions que vous avez posées tout au long du webinaire.
Vous pouvez bien entendu continuer à poser vos questions via l’outil  « tchat participant » en haut à droite de votre écran, nous allons y répondre au fur et à mesure. N’hésitez pas si vous avez besoin d’une précision par rapport à ce qui a été dit, d’un éclairage ou même si vous souhaitez partager un témoignage, Philippe Perrot, Eric Mazillier et Jean-Pierre Depay vont pouvoir y répondre.

Donc, je vais commencer par une première question :

« Vous évoquez le secteur des vétérinaires mais cela concerne-t-il toutes les activités exercées par un vétérinaire ? »

Messieurs ?

Jean-Pierre Depay : « Oui, je vais répondre Jordane. Alors, effectivement les vétérinaires peuvent exercer à leur sortie des écoles je dirais, une fois diplômé, un certain nombre de métiers. Là, nous avons vraiment consacré ces travaux, ce webinaire aux vétérinaires, qu’ils soient responsables de cliniques, qu’ils soient intervenants, vraiment à l’activité de soins aux animaux, nous n’avons pas pris en compte, par exemple, l’exercice vétérinaire, ceux qui travaillent sur la thématique de l’hygiène alimentaire ainsi que ceux qui travailleraient par exemple dans les industries pharmaceutiques ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Très bien, merci Jean-Pierre pour cette précision. N’hésitez pas effectivement à continuer à poser vos questions. Je vais en sélectionner une autre. Il y en a plusieurs qui concernent l’outil OiRA qui suscite effectivement quelques questions. Donc, la question suivante :

« Je reviens sur l’outil OIRA , combien faut-il de temps pour le faire ? »

 Philippe Perrot : « je vais répondre à cette question :  la durée moyenne on va dire se situe entre une à deux heures, après, tout dépend de votre niveau de connaissance en prévention par rapport aux questions qui sont posées. L’avantage de cet outil c’est que vous pouvez répondre en partie puis revenir plus tard, c’est un outil, donc vous vous connectez via une adresse mail et un mot de passe et donc, vous aurez la possibilité de remplir en fonction du temps que vous avez au moment où vous vous connectez et vous retrouvez, après plusieurs connexions, ce que vous avez fait précédemment, voilà ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Parfait, merci Philippe. On va continuer effectivement sur cet outil OiRA comme d’autres questions sont posées là-dessus, sur cet outil. Alors, autre question :

« Est-ce que OIRA est-il obligatoire ? »

Jean-Pierre Depay : « Alors, je vais répondre à cette question, cette question qui revient assez souvent. OiRA est un outil. OiRA est un outil qui a été développé au niveau européen spécifiquement pour les Très Petites Entreprises et, ensuite, il a été adapté à chaque métier. Ainsi, nous, nous avons travaillé, nous Cramif avec l’INRS et le SNVEL au développement d’une version spécifique pour les cliniques vétérinaires. Donc, c’est un outil, ce n’est pas obligatoire, vous pouvez l’utiliser, si vous avez un meilleur outil ou quelque chose, déjà une évaluation (coupure son) pertinente, c’est pas une obligation, c’est une offre, c’est vraiment un outil qui vous est offert. Par contre, sur la notion d’obligation, il faut savoir qu'évaluer les risques professionnels est une obligation réglementaire depuis un décret de 2001 avec mise en application à partir de 2002 si je me souviens bien, l’employeur doit lister les risques professionnels et évaluer ces risques et formaliser cette évaluation des risques dans le Document Unique d’Evaluation des Risques. Je l’ai dit, au-delà de l’obligation, vraiment faites de cette obligation quelque chose d’utile, utile pour protéger la santé des salariés de votre entreprise, éviter l’absentéisme, voilà ce que je peux dire sur la notion d’obligation, j’insiste vraiment OiRA , utilisez-le, il est gratuit, il est à disposition, avec vos retours, avec vos remarques si besoin, il sera à améliorer, voilà ce que je peux répondre à cette question, Jordane ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Merci beaucoup pour ces précisions et puis pour cette invitation à utiliser cet outil qui est effectivement très utile. Je vais vous poser d’autres questions :

 « Les outils présentés sont-ils gratuits ? »

Eric Mazillier : « Je vais répondre. Donc, tous les outils présentés sont déjà financés par les cotisations employeurs donc par tous les employeurs de tous les secteurs d’activité donc, il n’y a pas donc de surcoût à prévoir pour l’utilisation de ces outils, voilà ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Parfait. Très bien, merci beaucoup. Autre question :

« Quel type d’aide peut-on obtenir ? »

Philippe Perrot : « Alors, je vais répondre Jordane. Alors pour savoir dans votre secteur d’activité à quelle aide vous pouvez accéder, il faut aller sur le site d’Ameli sachant que les aides sont évolutives d’une année sur l’autre, donc, il faut aller sur le site d’Ameli dans votre secteur d’activité ou par rapport à un risque que vous avez identifié : risque chimique ou TMS que sais-je, et donc, sur le site d’Ameli vous avez l’ensemble des aides qui vous sont proposées par rapport à votre secteur d’activité, voilà ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Effectivement tout est en ligne sur ce site de référence, vous avez l’ensemble des aides financières et les aides financières consacrées à votre secteur. Merci Philippe pour cette précision.

Autre question : « Bonjour, qu’en est-il des vétérinaires en élevage ? je pense notamment à l’exposition à certains produits huileux qui pourront être utilisés dans le cadre du déparasitage des ovins, des bovins, etc..., quelles sont les mesures de prévention pour ces applications ? »

Philippe Perrot : « Je ne sais pas si nos experts veulent répondre, mais moi je peux déjà apporter un élément de réponse très global. Par rapport aux moyens de prévention, tout dépend du risque auquel on est exposé, donc, il faut savoir quel est le type de produit qu’on utilise, la première des choses, si le risque est par exemple percutané, c’est de prévoir des gants notamment, voilà, donc ça c’est en fonction et dépendant du type du produit et du danger inhérent au produit ».

Jean-Pierre Depay : « Je vais peut-être ajouter Jordane, donc on parle des vétérinaires en élevage, de l’exposition, de toute évidence à des produits chimiques, ce que vous pouvez faire aussi, c’est contacter, solliciter le service prévention de votre Carsat , de la Carsat de la région, vous pouvez aussi solliciter pour ça votre service de prévention et santé au travail, le médecin du travail, les IPRP qui peuvent vous aider, parce que si je comprends bien votre problème réside dans l’évaluation, est-ce que ces produits sont dangereux ou pas ? Donc là, on peut étudier les fiches de données de sécurité, l’étiquetage de ces produits ; ensuite, il faut examiner l’exposition, comment vous êtes exposé à ces produits potentiellement dangereux : par contact cutané, par inhalation, par ingestion, tous ces points sont à examiner donc, c’est une évaluation des risques chimiques qui est à réaliser et je vous dis vraiment, pour cela, vous pouvez vous faire accompagner par des préventeurs, que ce soit les préventeurs de la Carsat, du service prévention de la Carsat, la médecine du travail, voilà ».  

Jordane Dubreuil-Tuffery : Merci pour ces précisions Jean-Pierre. Alors, est-ce que nous avons fait le tour des questions ? Effectivement, je vais regarder un petit peu … ah, voilà une autre question que je vous pose :

« Bonjour, a-t-on l’obligation de désigner une personne compétence en SST ? »

Messieurs, est-ce que vous voulez apporter une réponse ?

Jean-Pierre Depay : « Ce que je pourrai répondre là c’est que une personne compétente en Santé Sécurité au Travail, je dirais oui selon le code du travail. Bon, vous pouvez voir ça comme, je dirais une obligation, mais je dirais nous, en tant qu’assureur social des risques professionnels, on vous conseille d’avoir des personnes qualifiées au sein de votre clinique, de votre cabinet vétérinaire pour aider justement, pour vous accompagner, pour accompagner l’entreprise dans l’évaluation des risques et la mise en œuvre de mesures de prévention efficace, la formation est vraiment quelque chose d’important. Pourquoi ? parce que tout un chacun, les professionnels, on s’en est rendu compte dans nos visites des cabinets et cliniques vétérinaires, ne sont pas forcément sensibilisés, la profession s’attache plutôt aux soins aux animaux, à mettre des soins adaptés, des traitements adaptés aux animaux pris en charge, souvent, les personnels soignants pensent pas forcément à leur propre santé et sécurité. Donc, d’avoir une personne au sein d’un établissement qui vous guide, je pense que c’est vraiment quelque chose de nécessaire ; ce qu’il faut savoir aussi c’est que la Cramif, les Carsat, vous proposent des formations. Si vous avez un collaborateur qui est intéressé, des formations sont possibles. On a parlé d’une formation en ligne sur la démarche de prévention, vous avez des formations spécifiques sur les risques chimiques, vous avez des formations spécifiques sur les TMS et lombalgies, vous voyez tous ces accidents/maladies professionnelles liés aux manutentions, manutentions d’objets, d’animaux, il y aussi des formations sur l’évaluation des risques ce qui peut vous permettre en commençant par utiliser OiRA peut être, mettre en place un outil d’évaluation des risques plus exhaustif, plus adapté à votre clinique, à sa taille, au nombre de salariés, à ses activités ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Je pose une dernière question peut être effectivement parce que l’heure tourne. C’est une dernière question sur OiRA toujours :

« Avec OiRA, peut-on sortir notre DUERP sans l’aide payante d’un prestataire ? »

Eric Mazillier : « Oui, c’est l’objet de ce document. En fait, il y a possibilité de l’éditer même en cours de rédaction ou en début d’élaboration donc sous différents formats donc traitement de texte, tableur. Voilà, effectivement oui on peut le sortir sans l’aide d’un prestataire payant ».

Jordane Dubreuil-Tuffery : Parfait. Merci beaucoup. On arrive vraiment à la fin de l’horaire de ce webinaire, donc, si nous n’avons pas pu répondre à l’ensemble de vos questions, nous vous apporterons réponse dans un second temps par mail. Vous pourrez retrouver ce webinaire en replay et les présentations vous seront également adressées. Nous allons bientôt clôturer ce webinaire, je tenais au nom de toute l’équipe de la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France à vous remercier chaleureusement pour votre participation et pour votre attention. Et je vous dis à bientôt en replay. Au revoir à tous.

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